On dit que la construction d'une fortune familiale se fait, souvent en trois étapes. La première génération construit les bases qui vont asseoir la dite fortune pour, croit-on alors, les générations à venir. C'est l'heure de la gestion "père de famille".
La seconde génération, souvent, renforce et fait fructifier cette fortune à l'aide de prises de risques calculées.
La troisième génération a deux options ; la première, elle gère "en père de famille" afin de préserver l'héritage (après tout, pourquoi essayer d'obtenir plus de déjà beaucoup). La seconde, elle prend des risques, se goinfre… bref dilapide l'héritage et, finalement, compromet l'avenir de la génération suivante.
C'est un cycle… la remise à flots dépend de la quatrième génération et le cycle peut soit s'arrêter (et tout le monde prospère à nouveau et pour plusieurs générations cette fois), soit recommencer (car on ne retient que très peu de l'histoire).
C'est un peu la même chose dans le foot français… avec, néanmoins, quelques variantes.
Je dirais que la première génération fut celle de Platini et consors. La seconde celle de la clique Zidane et, enfin, la troisième celle des petits cons que l'on sait (enfin, pas tous). A ceci prêt que cette dilapidation s'est faite sous l'œil bienveillant du patriarche (Escalette, ndlr) et avec les encouragements de certains gros cons de la seconde génération qui, malgré leurs énormes "droits dérivés" de 98, ont estimé ne pas avoir profité assez de cette bonne grosse fortune qu'était la leure.
Donc, avec le départ du patriarche (un tantinet despotique), nous pouvons espérer que la quatrième génération saura reconstruire une équipe, et plus généralement une fédération, plus saine. Il lui faut se souvenir de deux choses, le passé d'une part, et que le foot est un jeu, d'autre part.
Blanc ne pourra rien faire seul, je souhaite qu'il s'entoure des bonnes personnes, celles qui, été comme hiver, sont sur les routes à trimballer des gamins de stades en stades pour la plaisir du jeu (et de la gagne) et non des pirates de toutes espèces comme les Aulas (convaincu que le foot français ne peut se passer de lui et de son foot business), ses ex coéquipiers de 98 (convaincus qu'ils sont l'âme du foot français), les équipementiers (qui pensent faire la pluie et le beau temps en dispensant leurs largesses aux clubs de leur choix) et autres agents (qui poluent le foot français avec leurs arrières pensées bling bling et l'espoir de gros gains rapides).
Après tout, quelle différence y a-t-il entre un artisan et un footeux.
L'artisan développe son talent et enrichit son savoir sur des générations et des générations avant lui… il sait la valeur de ce savoir et le transmet à la génération suivante pour que son art soit durable et ce qu'il en fait soit beau, bien fait et s'inscrive dans la durée.
Le footeux repose son savoir sur ses pieds (et des heures d'entrainement). Il ne comprend pas vraiment ce qui lui arrive quand le talent est là. Il sait seulement qu'il va pouvoir en profiter un max et se goiffrer à mort car, depuis 98, c'est ce qu'il a appris. Il se marre en regardant la génération précédente (des loosers mal payés) et se fou complètement de la génération suivante (qu'ils se démerdent, j'en ai chié pour en arriver là donc, après moi le déluge).
Je continue à m'extasier devant des pièces architecturales de plusieurs siècles… Il y a bien longtemps que le foot ne me fait plus rêver…
Ce qui m'aurait navré, c'est que mon fils me dise qu'il voulait être footeux pour gagner plein de tunes (et non pas parce qu'il aimait jouer au foot) ; il en a décidé autrement, il veut être rock star (death metal de préférence) mais, ça, c'est une autre histoire…
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